L’amputation – un traumatisme majeur.

Chaque année en France, environ 1,5 million de personnes subissent une amputation. Les causes sont multiples :

• Un accident de la route du travail, de la vie, ou de sport
• Une erreur ou complication médicale telle qu’une infection nosocomiale
• Une agression
  
  

L’amputation bouleverse profondément la vie des victimes. 

Il est très difficile de comprendre les souffrances et donc le chemin qui peut les atténuer, sans l’avoir vécu. C’est pourquoi nous vous proposons le témoignage de Laurent, et à travers lui notre méthode.

Laurent : c’est ma vie qui est amputée.

J’avais 31 ans, j’étais mécano dans un garage de poids lourds. C’était il y a 11 ans, un jour de travail comme les autres.  Je suis sous un 38 tonnes à vérifier la pression des freins. Dans la cabine, mon ami et patron écoute mes instructions.

On a déjà fait ça 100 fois mais ce jour là il se trompe dans les gestes et enclenche une vitesse.  Le camion se déplace dans un sursaut et le double train de pneus me broie le bassin, les deux fémurs et un genou.  Je reste conscient jusqu’à l’arrivée des pompiers. Les entendre échanger sur mon état me fait m’évanouir.

Les 8 ans de ma vie qui ont suivi furent uniquement médicales.  J’ai été trimballé dans 27 sites, entre opération, rééducation, repos, re opération… Le jargon médical n’a plus de secret pour moi. : amputation, moignon, greffe, regreffe, prothèse … Ils ont sauvé la jambe gauche et la droite fut amputée au dessus du genou.

Espoirs et déconvenues, souffrances et ennui, j’ai tenté de garder le moral si utile à la guérison, mais la dépression m’a rattrapé.

Difficile de m’occuper de ce que j’appelais « les papiers » .  Des assistantes sociales m’ont tendu la main mais j’étais incapable de gérer.  Huit ans plus tard, à peu près soigné, j’ai commencé à comprendre que ma vie sociale aussi était un champ de ruines.

Mon patron, dont je croyais être l’ami, plutôt que de prendre ses responsabilités a choisi de défendre sa réputation. Son assurance et lui m’ont attaqué en justice pour faute professionnelle. J’étais loin des débats et très mal défendu par un avocat généraliste qui disparut quand l’aide juridictionnelle fut épuisée.  Je me suis retrouvé indemnisé au minimum.

On m’a souvent dit : « tu es vivant c’est l’essentiel, tu es un miraculé ».  Moi, j’avais surtout le sentiment que ma vie était terminée, finie. Adieu la mécanique qui était mon rêve d’enfant.

Adieu le football et avec lui les copains. Je me suis retrouvé handicapé, seul, appauvri, désoeuvré, capable de rien, nié, avec la vie devant moi.

Je ne pouvais pas en rester là. J’ai fait des recherches qui m’ont amené à maître Viandier.  « Je suis amputé, à quoi ai-je droit ? » lui ai-je demandé.

« À tout ce qui sera nécessaire » m’a-t-il répondu. J’ai vite compris que son cabinet était très au sérieux. C’est un peu technique mais il a pu faire casser la première décision de justice et reprendre le dossier du début

Le travail de l’Avocat : permettre des perspectives réelles

Quand j’ai rencontré Laurent, j’ai compris qu’il avait besoin d’avoir à nouveau des perspectives, pour commencer à se reconstruire.  L’argent, les expertises, les arbitrages tout serait au service de cet objectif : pouvoir ré-imaginer et re batîre une vie décente.

C’est d’ailleurs l’esprit de la loi qui non seulement estime financièrement la souffrance endurée mais aussi valide les besoins présents et à venir de la reconstruction de la victime par une indemnisation.

L’expertise de spécialistes pluridisciplinaires est la clé d’une une indemnisation juste, à la hauteur du préjudice subi.

Notre cabinet collabore avec une équipe d’experts expérimentés et hautement qualifiés pour réaliser une évaluation complète et précise des besoins des nos clients et de ce que l’indemnisation pourrait prendre en charge.

Les honoraires de ces spécialistes sont pris en charge et Laurent, comme tous nos autres clients, n’a pas eu à se préoccuper de leur paiement.

• Un médecin spécialiste en médecine physique et réadaptation, a évalué les capacités fonctionnelles de notre client de 39 ans. Le praticien a su prioriser les soins et conseiller Laurent. Cette nouvelle vie a commencé par une cure et un accompagnement diététique pour se débarrasser du surpoids que l’inactivité avait apporté et qui empêchait la mise au point d’une prothèse pour la jambe. Plus tard, avec ce corps aminci et re-musclé, il lui a été à nouveau possible de se projeter dans la pratique d’un sport, en l’occurence le basket ball en fauteuil roulant, qui nécessite un fauteuil adapté à l’amputé.
  
  

• Nos ergothérapeutes se sont rendus au domicile de notre client, analysant les aménagements nécessaires de l’appartement ainsi que du véhicule. Leurs plans ont été présentés chiffrés et n’ont pu être remis en question par personne.
  
  

• Le psychologue spécialisé dans les traumatismes des accidents a pu évaluer la blessure psychologique. Les besoins en soutien ont été évoqués avec bienveillance et professionnalisme. Laurent nous a confié bien plus tard qu’avoir trouvé quelqu’un à qui parler avait été décisif dans sa reconstruction.
  
  

• Les prothésistes, ont déterminé le type de prothèse adapté et chiffré les coûts de renouvellement à long terme puis ont proposé un modèle à microprocesseur pour optimiser la marche. Ils ont enfin d’estimer les perspectives technologiques dont Laurent pourrait bénéficier à l’avenir.
  
  

• S’investir professionnellement a toujours été essentiel dans l’esprit du jeune amputé. Mais comment re-faire de la mécanique avec une jambe en moins ?Notre expert en réinsertion professionnelle, après avoir étudier les possibilités de retour à l’emploi ou de reconversion, a proposé une formation de diagnostic électronique des poids lourds. Fort de son expérience et des capacités des outils informatiques, Laurent s’est retrouvé rapidement dans son élément. Une entreprise lui a proposé un travail avant la fin de sa formation.
  
  

Cette approche globale et sur-mesure, par de professionnels reconnus, garantit une évaluation exhaustive des besoins de la victime tout au long de sa vie.  Un dossier très étayé permet d’obtenir une indemnisation optimale, couvrant l’ensemble des préjudices subis et assurant une prise en charge adaptée sur le long terme.

Un dossier qui se ferme chez nous, ce sont des fenêtres qui se sont ouvertes dans la vie de nos clients.

Dans l’histoire de Laurent, l’assurance du garage a finalement admis que son client n’était pas de bonne foi et qu’elle avait intérêt à collaborer promptement. Laurent a accepté l’idée qu’il n’y aurait pas de jugement mais les termes de l’accord, ce qu’ils ont permis, l’ont aidé à s’ouvrir à une vie restructurée dans laquelle il trouve à s’épanouir.

Toutes les histoires d’accident sont différentes car elles bouleversent la vie de gens différents, mais notre fonction reste la même : obtenir une indemnisation juste pour permettre à la victime de se réparer et de reprendre le cours de sa vie.

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